Rencontre avec Oana Camburu (X 2010)

Les élèves internationaux de l'École polytechnique ont du talent. Oana Camburu en est l’une des meilleures preuves. Son excellence lui a valu d’être lauréate de la bourse de la Fondation Zygmunt Zaleski, du nom du père de Romain Zaleski (X 1953).
Rencontre avec Oana Camburu (X 2010)
09 déc. 2015
Portrait

Comment avez-vous entendu parler de l’X ?
J’ai entendu parler de l’École polytechnique lorsque j’étais au lycée, en Roumanie, en 2007. Une délégation de l’École était présente pour se faire connaître auprès des élèves roumains à l'Olympiade nationale de mathématiques. J’ai été subjuguée par la présentation qui m’a été faite ; j’ai compris que l’X dispensait un enseignement scientifique d’excellence et qu’une véritable opportunité s’offrait à moi. A partir de là, je savais que je ne voulais qu’une chose : intégrer l’Ecole polytechnique de Paris. Ce que j’ai réussi à faire quelques années plus tard. C’est aujourd’hui l’une de mes plus grandes fiertés. 
Que représente l’Ecole polytechnique pour vous ?
Un de mes meilleurs souvenirs! Et je garde l’X au plus profond de mon cœur.  En effet, l’École m’a offert de belles opportunités professionnelles, grâce au haut niveau de connaissances scientifiques et académiques que j’y ai reçues, et l’accès à des thématiques variées comme l’économie, la finance ou l’informatique. Mais l’X m’a également apporté de nombreux enrichissements personnels, puisque j’ai acquis une nouvelle langue. Je me suis intégrée en France et y ai découvert la culture et les codes de sa société. 
Votre attachement à la France est-il lié à l’X ? 
Tout à fait. Aujourd’hui, je suis au Royaume-Uni pour poursuivre mon PhD à Oxford, mais la France me manque beaucoup. Je suis très attachée à ce pays, grâce à l’École polytechnique qui m’a fait découvrir la culture française. Et puis je garde des liens très forts avec ma famille d’accueil polytechnicienne.
Quelles différences percevez-vous entre l’École polytechnique et Oxford ? 
Ce sont deux établissements d’excellence. Finalement, ils sont très proches, rien que par l’organisation : à Oxford, je suis en College, mais c’est un peu l’équivalent de nos sections sportives ! Et on retrouve l’importance de l’uniforme. Simplement, l’X m’a permis de m’intégrer plus facilement à mon pays d’adoption grâce à la richesse des activités specifiquement proposées pour l'intégration des élèves internationaux à la culture francaise et grâce à la présence des élèves français. Il y a finalement peu d’anglais natifs à Oxford. 
Votre talent en sciences vous a permis d’obtenir la bourse de la Fondation Zygmunt Zaleski. Que représente-elle pour vous ? 
Cette bourse est inestimable : sans elle, je ne venais pas à l’École polytechnique. Peu de personnes de ma famille ont fait des études supérieures. Mes parents sont vraiment  fiers. Vous vous rendez compte, je voulais entrer à l’X depuis 2007 ! Il a fallu être patiente et courageuse, mais je suis tellement heureuse. Grâce à cette bourse, j’ai pu accéder à mon rêve, et ce, sereinement pour ma famille. Un grand merci à tous les donateurs qui nous soutiennent : cette bourse a changé ma vie.
Où en êtes-vous aujourd’hui ? 
Après Polytechnique, j’ai intégré Oxford en PhD où je fais de l'informatique. Après deux stages chez Google, je souhaite désormais faire de la recherche en R&D, car cela m’a beaucoup plu. Et si ça peut être en France, j’en serai ravie. J’y retourne d’ailleurs bientôt pour mes premières vacances… J’ai hâte !
Quel est votre meilleur souvenir à l’Ecole polytechnique ? 
Je crois que c’est lorsque j’ai participé au quadrille pendant le Bal de l’X. C’était très impressionnant. J’ai ressenti l’importance de ce moment, où je représentais l’Ecole, et à travers elle, la France.
 
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