Rencontre avec Michel Courtinat (X1960)

Michel Courtinat était ensemblier Industriel, un métier peu connu qui consiste à vendre et à réaliser des usines « clés en main ». Avec émotion et pragmatisme, il dresse un portrait de son École, celle d’hier, d’aujourd’hui et celle de demain.
Rencontre avec Michel Courtinat (X1960) Michel Courtinat (X 1960)
21 déc. 2016
Portrait

L’X, une École en évolution permanente

Michel Courtinat doit son attachement à l’X à son histoire : pupille de la Nation, « bénéficiaire de l’ascenseur social », il se dit « chanceux d’avoir reçu une bourse pendant ses études, notamment en classes préparatoires ». Grâce à cette aide, il se présente aux concours de l’École polytechnique, qu’il intègre en 1960. 
Depuis son accession à l’École, l’X qu’il connaît se transforme, elle s’agrandit. Elle se déploie à l’international, elle évolue au gré des nouvelles stratégies académiques et des avancées scientifiques. « A mon époque, le laser était une curiosité de laboratoire. On apprenait à peine, en fin de parcours du programme de physique nucléaire et quantique, que les particules élémentaires avaient un spin : maintenant, grâce à cette propriété, on peut  pratiquer des IRM pour explorer votre anatomie, et porter des diagnostics précis ». S’il est intéressé par l’Histoire, Michel Courtinat reste bien tourné vers l’avenir : « Il est normal que le programme évolue, s’adapte, et c'est la preuve que l'École sait rester à la pointe des avancées scientifiques. L’École polytechnique doit continuer à cultiver son excellence à travers les siècles. »
 
Hisser l’École polytechnique parmi les meilleures au monde
 
Pour Michel Courtinat, la dimension internationale de l’X est essentielle. « Vous savez, témoigne-t-il, à travers le prisme de ma carrière largement internationale, j’ai appris que, pour les étrangers, l’X apparaît comme une curiosité française. Ils sont surpris par son statut militaire, ses élèves défilant le 14 juillet… Mais ils savent apprécier la qualité des Polytechniciens. » Pour Michel Courtinat, il n’y a pas l’ombre d’un doute : l’École doit avoir pour objectif d’être l’une des meilleures filières de la planète en matière de formation et de recherche scientifique, indépendamment de la nationalité des élèves qui y sont recrutés. « Si l’X a bien progressé ces dernières années, et notamment grâce aux dons des Anciens, des efforts en matière de notoriété internationale doivent encore être réalisés ». La nouvelle Campagne de levée de fonds de la Fondation de l’X, lancée le 23 novembre dernier, permettra de renforcer la dynamique de l’École à l’international. En effet, cette Campagne s’articule autour de trois axes, dont l’un, intitulé « Rayonnement et Ouverture », consiste à financer des projets pour contribuer au rayonnement de l’École dans le monde et renforcer son positionnement à l’international
 
Un soutien infaillible pour l’X depuis 20 ans
 
Michel Courtinat a connu la Fondation dix ans après sa création en 1987. Bénévole durant quelques mois, il a notamment participé à la mise en place du premier concours de création d’entreprises pour les jeunes X, devenu aujourd’hui le Prix Jean-Louis Gerondeau / Zodiac Aerospace, « dont l’essor est devenu considérable au vu des projets sélectionnés », se réjouit-il. En 2017, cela fera 20 ans qu’il est donateur pour soutenir son École. Un donateur « fidèle, car à défaut de pouvoir donner beaucoup, j’ai privilégié la régularité », explique-t-il avec le sourire. Ses motivations au don sont claires : « Cela s’appelle 'renvoyer l’ascenseur’ et c‘est bien normal. Cette pratique de redonner à l’École ou à l’Université qui nous a formés est courante dans le monde anglo-saxon. Il faut la développer en France ! » En 2015, la promotion de Michel Courtinat ne comptait que 21 donateurs. Un vrai regret. A tous ses camarades, de toutes générations, de toutes origines, connus ou anonymes, il lance le même appel à dons pour l’École polytechnique: « Cocons de toutes les  promotions, réveillez-vous et rejoignez-nous ! ».
 
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