Rencontre avec Nikita Novyydarskov (X 2010) Ambassadeur de l'X

Rapprocher les élèves de toutes nationalités autour de la science, partager, découvrir.
Rencontre avec Nikita Novyydarskov (X 2010) Ambassadeur de l'X
30 Sep. 2013
Portrait

Aujourd’hui, Nikita n’a qu’un seul objectif : faire en sorte que chaque élève international devienne simultanément ambassadeur de son établissement d’origine et de l’X, afin qu’émergent des échanges qui contribueront à une meilleure compréhension du monde.

 

Actuellement à HEC pour sa 4ème année, Nikita Novyydarskov figure parmi les brillants élèves russes qui ont intégré l’École polytechnique dans le cycle ingénieur en 2010. Rencontre avec cet étudiant débordant d’énergie et d’enthousiasme.

Lycéen à Saint-Pétersbourg où vous effectuez un parcours sans faute, vous décidez de quitter la Russie et d’intégrer l’X.

Tout à fait. Et pourtant, l’École polytechnique n’était pas encore très reconnue en Russie à cette époque. En réalité, c’est l’intervention d’un physicien travaillant pour l’X, en visite dans mon lycée, qui m’a conquis et a motivé mon choix de venir étudier à l’École polytechnique. Pour les études d’abord, puisque je suis très intéressé par les mathématiques et la physique, mais aussi en raison de la possibilité de suivre le même cursus que les élèves français, sans différenciation et avec les mêmes droits et les mêmes opportunités de travail dans les entreprises.

Je suis très sensible à la notion d’intégration. Enfin, l’éventualité d’une bourse de la Fondation de l’École polytechnique était un élément déterminant, puisque sans elle, je ne pouvais pas venir à l’X. Finalement, partir en France était pour moi une façon de me tester, et de partir à la découverte du monde.

Vous percevez la découverte du monde comme un élément essentiel et évocateur d’une véritable richesse, notamment dans le milieu professionnel.

Je pense qu’il est primordial de partager des visions, des manières et des méthodes au niveau international. Vous savez, la science est cosmopolite : elle n’appartient à aucune nationalité. Mais si l’on veut produire de la valeur ajoutée, il faut impérativement développer nos échanges. Partir étudier en France est aussi la meilleure façon de comprendre la façon dont les Français vivent la science, retirer ce que je peux apprendre d’eux et, réciproquement, leur faire profiter de mes expériences.

Vous évoquez également la notion d’intégration. Comment l’avez-vous vécu à l’École polytechnique ?

Quand on arrive dans un nouveau pays, il est indispensable de s’intégrer : il y a la barrière de la langue à passer, bien sûr, mais il faut connaître aussi certaines règles. A l’X, il y a beaucoup de traditions à « apprivoiser ». Si c’est parfois compliqué pour des étrangers, c’est aussi une réelle satisfaction d’être considéré comme un élève à part entière de l’École. C’est un honneur de porter l’uniforme polytechnicien et je suis ravi de chanter la Marseillaise et de partager les cérémonies militaires avec mes camarades français. L’intégration est, selon moi, essentielle car elle permet le partage et fait progresser les échanges.

Un accord a récemment été conclu entre l’X et l’Institut de physique et de technologie de Moscou (IMPT). En tant que russe étudiant en France, qu’évoquent pour vous ces partenariats ?

C’est formidable ! Je suis très attaché à ces rapprochements. J’ai d’ailleurs participé à la mise en relation de l’administration locale russe de l’IMPT avec l’X. Avec Elisabeth Crépon d’abord, puis Christophe de Beauvais, Directeur actuel des Relations Internationales de l’École, et avec l’aide de mes camarades russes polytechniciens, nous avons initié des rencontres dans le but de faire naître ces accords. J’en suis ravi car, encore une fois, cela permet de favoriser les échanges et rejoint cette idée de partage des visions pour le progrès de la science.

En parallèle, je suis heureux de voir les élèves polytechniciens qui partent en Russie : car il n’y a pas que les USA ! (rires). Je les encourage régulièrement, en les aidant, par exemple, à trouver des stages linguistiques ou en entreprises. Si besoin, je peux même me transformer en guide touristique !

Qu’est-ce qui motive votre enthousiasme ?

Mon objectif est que chaque élève international devienne l’ambassadeur de son École d’origine et de l’École polytechnique en même temps. Ce n’est pas toujours facile, et cela peut demander beaucoup de temps, mais ma motivation première réside dans le fait que je suis passionné par l’idée de contribuer, via ces échanges, à une meilleure compréhension du monde.  

Quel est votre meilleur souvenir à l’X ?

Je ne sais pas si j’ai un souvenir meilleur qu’un autre… Il y en a tellement ! Ce dont je suis sûr, c’est que je vis ma meilleure vie. Chaque jour passé à l’École est mieux que le précédent car j’ai réussi mon pari : celui de m’intégrer, d’apprendre et de partager avec les autres autour de domaines universels comme celui de la science. Les meilleurs souvenirs, ce sont finalement ceux de savoir que l’on est bienvenu à l’X mais aussi en France, et que l’on connaît ses codes, son art de vivre et son savoir-faire. Pour moi, le challenge est relevé.

Bénéficiaire d’une bourse de la Fondation de l’École polytechnique, vous dites que vous n’auriez jamais pu venir étudier à l’X sans cette aide. Seriez-vous prêt, dans quelques années, à contribuer à l’action de la Fondation pour aider l’un de vos jeunes camarades ?

Bien sûr ! Il est essentiel de donner aux générations futures et je suis absolument prêt à financer des projets de la Campagne qui favorisent l’échange entre étudiants internationaux et français. Parce que j’en fais l’expérience aujourd’hui, je sais que grâce à ces petites contributions, on peut aider un élève d’une façon absolument déterminante. Je suis infiniment reconnaissant à la Fondation de m’avoir aidé ainsi, et c’est avec plaisir que je contribuerai à mon tour.

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