Trois questions à Hugues Lepic, Grand donateur à l'origine de la Chaire Marjoulet

La Chaire professorale Jean Marjoulet permet le recrutement, à l’École polytechnique, d’un enseignant-chercheur de moins de 40 ans à fort potentiel.
Trois questions à Hugues Lepic, Grand donateur à l'origine de la Chaire Marjoulet
25 Mar. 2014
Portrait

Maks Ovsjanikov succède aujourd’hui à Vincent Bansaye pour être le deuxième titulaire de la Chaire, depuis son lancement en 2009.
Véritable « pépinière de jeunes talents », l’histoire de cette Chaire est avant tout une histoire familiale. Nous avons souhaité rencontrer celui qui en est à son origine, Hugues Lepic, X1984. Généreux donateur, il a choisi de soutenir la recherche et de donner à la Chaire le nom de son grand-père.

La Chaire Jean Marjoulet porte le nom de votre grand-père, lui-même Polytechnicien de la promotion X1919. 65 ans après, vous suivez ses traces en intégrant la promotion X1984. Que représente cette Chaire pour vous et votre famille ?

La Chaire Jean Marjoulet est un outil vivant, mis à la disposition de l’École, pour permettre d’attirer des talents d’exception dans les domaines scientifiques d’excellence de celle-ci. Elle doit permettre d’attacher à l’École polytechnique des enseignants chercheurs à fort potentiel, à un moment important et particulièrement productif de leur carrière de chercheur.On peut espérer qu’elle contribuera ainsi au rayonnement scientifique et international de l’École. J’ai souhaité y attacher le nom de mon grand-père, Jean Marjoulet, qui était très attaché à l’X, sans doute parce que cette École représentait pour lui un idéal d’excellence et de mérite auquel il adhérait fortement. En ce qui me concerne, la création de cette Chaire représente le paiement d’une dette, que, comme chaque ancien élève de l’École, j’ai contracté en bénéficiant de la qualité de son enseignement, de sa réputation, de son histoire et de son prestige.

Grâce à la Campagne de levée de fonds, la Fondation de l’École polytechnique soutient des actions dans des domaines très variés. A travers la Chaire Jean Marjoulet, pourquoi avoir ciblé votre engagement sur la recherche à l’X ?

La qualité intrinsèque d’une institution universitaire à ambition mondiale se juge aujourd’hui  en grande partie au dynamisme de son corps scientifique et de sa recherche. Les ambitions internationales de l’École polytechnique ne peuvent être réalisées que si elle continue à être une institution de premier plan dans certains domaines scientifiques choisis, ce qui se manifestera en particulier par sa capacité à attirer les chercheurs les plus talentueux. C’est un des objectifs de la Campagne de levée de fonds de l’École polytechnique. La forme et les objectifs de la Chaire Jean Marjoulet ont été définis avec la direction de l’École pour essayer de répondre à ce besoin, d’une manière flexible et qui permette à toutes les disciplines d’excellence de l’École de pouvoir potentiellement en bénéficier. Nous avons souhaité qu’elle puisse aider à remplir les priorités scientifiques de l’École et qu’elle soit ouverte au recrutement étranger, pour attirer des talents venant d’horizons plus divers que le seul territoire national.
 
Le nouveau titulaire de la Chaire s’appelle Maks Ovsjanikov. Il travaille au laboratoire d’informatique de l’École polytechnique et sa recherche porte sur l’analyse de données multimédia, telles que des images, des vidéos ou encore des modèles en trois dimensions. Participant à la sélection du lauréat de la Chaire, qu’est-ce qui vous a convaincu dans son dossier ?

 
Choisir un lauréat n’est jamais une chose aisée : nous avons reçu de nombreuses candidatures, toutes d’excellente qualité. Maks a été très convaincant. Il a su expliquer ses travaux au jury à travers des idées et des mots simples, et en transmettant un véritable enthousiasme pour ses recherches, dans un domaine de surcroît passionnant, à fort potentiel innovant. Le jury de sélection a été d’autre part sensible à son parcours international, et il est apparu clairement dans son projet que la Chaire Marjoulet allait être une étape décisive pour lui. Ce choix est une manière de reconnaître son talent et l’intérêt de ses recherches, et  je suis personnellement ravi qu’il soit le nouveau porteur de cette Chaire pour ces trois prochaines années.
 

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