Friedel Jacques X1942

Physicien (X 1942, 1921-2014)
Friedel Jacques X1942
12 Mar. 2015
Polytechniciens illustres, Physiciens

Jacques Friedel appartient à une longue lignée de scientifiques polytechniciens, son père Edmond (X1914), géologue, a dirigé l’Ecole des Mines de Paris et son grand-père Georges (X1885), cristallographe, a lancé les cristaux liquides. Après des études plutôt classiques (latin, grec, allemand) et une année en littérature et philosophie après le bac, il échoua deux fois au concours d’admission de l’École avant d’être admis à l’École, dont il sort dans le corps des Mines. Après quelques travaux expérimentaux chez son cousin Charles Crussard (X1935) à l’École des Mines, il passe son doctorat à Bristol chez Neville Mott et suit les séminaires de Charles Frank. A son retour en France il enseigne dans le cadre du certificat d'études supérieures de 3e cycle de physique des solides à l'Institut Henri-Poincaré avec André Guinier et Pierre Aigrain. Il rejoint la faculté des sciences d'Orsay en 1959 comme professeur de physique des solides (jusqu’à son départ en retraite en 1989) et y créé le Laboratoire de physique des solides avec André Guinier et Raymond Castaing, où deux futurs Prix Nobel passèrent plusieurs années : Pierre-Gilles de Gennes et Albert Fert. Il a joué un rôle important dans l’organisation de l’enseignement (physique des solides et des matériaux) et de la recherche en France, dans le développement des relations entre universités et industrie. Il fut président de la société française de physique (1970), de la société européenne de physique en 1982-1984 et de l’Académie des sciences en 1993-1994. Il fut également Président du Comité consultatif pour la recherche scientifique et technique (1978-81), Président de la section 21 du Comité consultatif des universités (1975-80) et il a joué un rôle important dans la création de l’Association Bernard Grégory. Il fut aussi Président de l'Observatoire national de la lecture (1994-2001). Jacques Friedel a fait partie du Conseil d’administration de l’École polytechnique et a été sollicité par Charles Hernu, ministre de la Défense, pour rédiger un rapport sur l’évolution de l’École (1982) avec P. Lecomte.

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