Instruments scientifiques

Balance accélérée de Gay-Lussac

3702_ivr11_97910621xa_b.jpg3702_ivr11_97910635xa_b.jpg3702_ivr11_97910639x_b.jpg

[Paris Collardeau 1836]


Collardeau du Heaulme, Charles Félix X 1815 1796-1869 Inventeur

1 objet ; H 52 ; P 40 ; L 55 cm

Cet appareil est une balance accélérée semblable à celle présentée par Collardeau à l’Académie des sciences, dont l’examen fut confié à Gay-Lussac, Dulong et Savart. Les balances accélérées sont l’aboutissement de deux perfectionnements apportés aux balances : la légèreté du fléau et la rapidité dans la marche elle-même de la balance, éléments d’exactitude et d’économie du temps. L’exactitude de la lecture de l’indication donnée par les aiguilles est enfin accrue grâce à l’utilisation d’une échelle de mire. Charles-Félix Collardeau-Duheaume (X 1815), fabricant d'instruments de précision a participé à plusieurs expériences de Gay-Lussac. Grâce à ces relations, il acquit de sérieuses connaissances en chimie, ce qui permit à la maison qu'il a fondée et dirigée pendant près de quarante ans de figurer honorablement aux expositions générales et particulières de l'industriePOLY.

Balance dans sa cage.

Objet restauré par J. Le Breton en 1997 (3439,40 F). Ces balances présentent la particularité d’avoir un fléau arqué ou bandé, d’une légèreté remarquable et d’une flexibilité bien inférieure à celle des fléaux ordinaires. Ce fléau porte un écrou de bandage pour régler l’alignement des trois couteaux et un écrou d’inertie permettant de régler la sensibilité de la balance (en modifiant la hauteur du centre de gravité du fléau). A chaque extrémité, une vis permet à la fois de régler la position des couteaux extrêmes et d’indiquer l’inclinaison du fléau. Deux curseurs, en forme de cavalier, chevauchent les bras du fléau et servent, l’un à parfaire la tare, l’autre à dispenser de l’usage des plus petits poids. La hauteur et l’horizontalité des plateaux sont réglables grâce à des écrous situés à la base des trois fils métalliques les suspendant aux crochets posés sur les couteaux. Ces plateaux ont une courbure qui évite leur vacillement lorsqu’ils se placent sur leur plan de repos ; leur adhérence sur le plan de support est diminuée et le mouvement horizontal de rotation que communiquerait au fléau particulièrement léger le balancement des plateaux en l’état de suspension est supprimé grâce à l’utilisation d’une seule fourche au lieu de deux. Toutes ces dispositions contribuent à la rapidité de la marche de la balance. Y contribuent aussi : la facilité des réglages (alignement des couteaux) grâce aux écrous, le tranchant rectiligne des couteaux extrêmes permettant une répartition de la charge du plateau sur un nombre infini de points, ainsi une usure moins rapide des couteaux et donc des réglages moins fréquents, la facilité du remplacement des curseurs due à la figure ouverte (cavalier