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Cécile Patte, Lauréate « Pour les femmes et la science » de L’Oréal - UNESCO

Cécile Patte, Lauréate « Pour les femmes et la science » de L’Oréal - UNESCO
01 oct. 2020
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©Fondation L’Oréal

Cécile Patte, doctorante de l’Institut Polytechnique de Paris au sein de l’équipe commune M?DISIM de l’Inria et du Laboratoire de mécanique des solides*, est l’une des lauréates du prix « Pour les femmes et la science » de la Fondation L’Oréal et L’UNESCO. Ce prix vise à développer la visibilité des femmes en sciences en se basant sur la qualité de leur projet scientifique et leur capacité à transmettre leur passion pour la science.

Une problématique concrète pour les médecins

Au cours de sa thèse, Cécile Patte étudie le poumon, et plus particulièrement une pathologie qui peut l’affecter : la fibrose pulmonaire idiopathique. Ce sujet est né suite au questionnement de médecins de l’hôpital Avicenne de l’AP-HP qui traite cette affection grave caractérisée par un endommagement des tissus pulmonaires. Pour les accompagner dans le diagnostic, le pronostic mais également la compréhension de cette maladie, les médecins ont fait appel à l’équipe M?DISIM de l’Inria et du Laboratoire de mécanique des solides, dont la spécialité est la modélisation mathématique et mécanique pour la recherche biomédicale à partir de données cliniques, comme l’imagerie médicale.

Vers un jumeau numérique du poumon

Au cours de sa thèse, Cécile Patte a travaillé dans un premier temps à développer un modèle mécanique du poumon qui permet de reproduire virtuellement les déformations du poumon pendant la respiration, en y intégrant les caractéristiques mécaniques des tissus liées à leur porosité ou leur rigidité intrinsèque. Ce modèle a ensuite été enrichi et personnalisé à chaque patient à partir de leurs données cliniques. La fibrose pulmonaire entraînant une rigidification de certaines zones du poumon, l’objectif avec ce jumeau numérique est alors d’estimer les propriétés mécaniques des différentes zones (saines ou malades), afin de réaliser des mesures régionales de la rigidité, utiles pour diagnostiquer et suivre l’évolution de la maladie. A plus long terme, il est aussi envisageable que ce suivi permette de tester l’impact de traitements médicamenteux permettant de ralentir la maladie, et peut-être un jour de la guérir.

Faire de la science et la diffuser

Cécile Patte a commencé sa formation scientifique aux Mines de Saint Etienne où elle a choisi de développer ses connaissances en mécanique et matériaux avec une spécialisation biomédicale. Elle a intégré l’équipe de M3DISIM en 2017 pour sa thèse encadrée par Dominique Chapelle, Directeur de recherche Inria, et Martin Genet, Maître de conférences à l’École polytechnique. En parallèle de son travail de thèse, Cécile s’est investie dans plusieurs actions de vulgarisation scientifique pour donner le goût des sciences aux plus jeunes, telle que la Fête de la Science organisée à l’Inria et les Rencontres des jeunes mathématiciennes et informaticiennes organisées par les associations Animath et Femmes & mathématiques.

Pour Cécile Patte, ce prix est une reconnaissance à la fois pour son travail de thèse, mais aussi de son parcours dont elle espère qu’il inspirera d’autres jeunes femmes à dépasser les préjugés, pour se lancer - elles aussi - dans des carrières scientifiques.

Deux polytechniciennes lauréates

L’École polytechnique est fière de compter également parmi les lauréates de ce prix Jeunes Talents France « Pour les femmes et la science » deux de ses anciennes élèves : Sarah Lamaison (X2012) et Mathilde Legrand (X2011).

* LMS, une unité mixte du CNRS et de l’École polytechnique

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